Mardi 1er mai à 16h au Dansoir

Ce festival, que Le Dansoir dédie à Yves Adrien, s’attache à faire revivre certains aspects de l’univers des années 65/75. Un livre signé d’Yves Adrien, critique singulier du journal « Rock & folk : 2001 » sous le titre « Une apocalypse rock » a rappelé à Karine Saporta les dimensions mystiques et incandescentes de la sensibilité de cette époque.
Cette décennie musicale dont certains aspects excessifs et spectaculaires ont été assez vite refoulés dans notre inconscient, comme par effroi ou pudeur, est encore riche de questionnements.

A mesure que ces années s’éloignent, elles se chargent d’une force fantasmatique et d’un imaginaire qui les rend de plus en plus fascinantes. Peut-on aujourd’hui penser que l’injonction de consommation et l’uniformité des modèles d’identification qui en découlent, font de notre époque une sœur jumelle de celle qui précéda l’explosion, au début des « sixties » ?

Fabriquant mystiques et utopies, s’adonnant aux paradis artificiels comme aux religions exotiques, cultivant de manière romantique ses “rock stars” : la génération du baby boom est sans doute la dernière à ce jour, à avoir exprimé avec intransigeance son désir de transcendance. La dernière à avoir hurlé son rêve qui était de faire de l’existence humaine un pari métaphysique. La « révolution » n’est plus seulement, pour cette génération, un concept politique. C’est une notion qui ouvre un espace mental où réfléchir au changement de l’humanité. Pourtant, la « révolution » tant rêvée n’aura pas eu lieu.
Seuls des individus se seront placés en position de rupture. A force d’excès et d’échecs à la mesure de leurs immenses aspirations, ceux-là se seront définitivement exclus de la raison sociale. D’autres auront tué leur vie. Mais, en retour, le monde occidental sent aujourd’hui, après l’avoir nié, qu’il aura été marqué par l’onde de choc.

Tarif : 7€

Informations et réservations : 06 71 57 43 32