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Du 29 septembre au 31 octobre 2022 

THIERRY CAUWET
Un événement, deux lieux,
deux expositions, deux vernissages

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« LES DÉRACINÉS »
Vernissage jeudi 29 septembre – 18h30
Au KAGE
16 rue des Croisiers 14000 Caen

Inauguration et parrainage…

 

“Les Déracinés”, exposition visible du 29 Septembre au 27 Octobre 2022. Ne pas zapper le Vernissage le Jeudi 29 Septembre 2022 – à 18h30 en présence de l’artiste. Il y aura ce soir là l’Inauguration festive du lieu, et son parrainage par Thierry Cauwet, le lieu KAGE, mutant dans sa forme la plus vivante, (faire la nique à ces temps mortifères) en un Centre d’art hybride expérimental, lieu de performances et d’expositions.Juste une a-Venture … à suivre

« L’installation est un hommage aux victimes de la traite négrière, déracinées et exilées aux Antilles où j’ai vécu quelques années et qui a durablement influencé mon travail.
Depuis les années 80, ma préoccupation est toujours la même : confronter la peinture au réel.
Le titre “les déracinés” fait référence à un triple déracinement :
– celui de la peinture, déracinée pour être replantée dans le réel.
– celui des milliers de migrants victimes du réchauffement climatique.
– celui des lointains ancêtres des créoles déracinés par le système colonial.
C’est aussi, au-delà, une ode aux individus clairsemés à travers le monde qui plongent leurs racines dans l’universel de l’humanité, plutôt que de puiser en elles la haine de l’étranger.
Cette installation a été présentée à la Fondation Clément à Fort-de-France, à Corbas près de Lyon, et à Paris au Fonds de dotation l’Enseigne des Oudin. À chaque fois elle est recomposée, le nombre et la mise en espace de l’installation varient…
Elle comporte des parties transparentes, vestiges de la série des Pelures d’espace (2011) qui est le travail que j’ai consacré à la transparence dans la peinture et le rapport de cette dernière au plan et à l’espace. Chaque élément constituant Les déracinés peut se voir en recto et verso. On y retrouve quasiment toutes les fonctions picturales que j’ai développées depuis trente ans. La raison en est mon rapport au temps et au support. Le repentir et la découpe me permettant de reprendre sans cesse les travaux précédents. Ce travail du matériau est un travail sur le temps, un travail d’hybridation à la fois culturelle (différentes cultures du monde) mais aussi différents moments du temps (temps de mon travail tout aussi bien que temps de l’histoire de l’art).
On pourrait y ajouter une dimension supplémentaire dans le cas de cette série qui pourrait s’intituler la fonction “mise en espace du plan” de la peinture. La couche picturale rétinienne des Pelures d’espace, enroulée sur elle-même, devient sculpture. Les rouleaux initiaux sont suspendus puis découpés afin que les différents plans s’affaissent grâce à leur poids, des boutons pression sont parfois ajoutés pour re-sculpter les affaissements par redressements ou torsions. Plus que de sculptures, on pourrait parler de peintures tordues, de vitrail souple, affalé. Enroulée sur le corps, cette couche picturale était devenue habit ou masque, Masque-corps / casque-mort (2012). Éloignée du corps elle deviendra habitat : quand je fais des vidéos ou des tableaux vivants, j’aime à retourner mes feuilles et les disposer sur le sol et les murs pour créer une sorte d’espace intime, quelque chose qui a à voir avec une protection, un peu comme si l’action se situait “dans” la peinture (en Peinturie sans doute…). La série Habit/habitat, tipi/protection (depuis 2012) en témoigne. Je pense que tout ceci est en rapport avec mes tableaux vivants des années 80, dans lesquels le corps réel prenait place sur le verso de la toile.
Cette intrusion du réel cessa au début des années 90 pour laisser place à un travail proprement pictural, comme si le corps réel avait été incorporé à la peinture.
Le film Répétition inactivée (2003) marqua son retour et l’image peinte restera marquée par ces traversées successives, comme on le dit d’une traversée du miroir, du recto au verso, de devant à derrière le plan de la représentation.
Dès lors, peintures et tableaux vivants (photo ou film) seront crées dans le même temps.(…)
Dans le même temps, l’artiste présentera en avant première au KAGE (16 rue des Croisiers, 14000 Caen), un travail en cours avec l’éditeur et lithographe  Bernard Gabriel Lafabrie, à partir de macules de lithographie découpées et repeintes. »
Thierry Cauwet.

 

 

 

 


 

 

« À NOS HÉROS »

Vernissage Jeudi 29 septembre – 12h
À Belle Rive
Quai Georges Thierry 14150 Ouistreham

Performance
Création 2022 de la chorégraphe Karine Saporta
et ses danseurs
Avec les masques de Thierry Cauwet

 

 

Thierry Cauwet sera également à Belle Rive – Espace d’Art et Maison de la photographie Normandie, quai Georges Thierry ( port de plaisance ) 14150- Ouistreham avec “A nos héros” exposition ‘monumentale’, du 29 septembre au 15 novembre 2022.
Le Vernissage aura lieu ce Jeudi 29 Septembre à 12h, heure précise, si vous désirez assister à la performance chorégraphique de Karine Saporta et ses danseurs dans les masques de Thierry Cauwet.
Viendra ensuite la présentation par l’artiste de sa démarche artistique et onirique.
Le final : autour d’un petit buffet traiteur, face aux bateaux dans la très douce Paillote de Belle Rive. Entre les bateaux V-Ivre.
Né en 1958, Thierry CAUWET expose depuis 1978 en France et à l’étranger. Réalisateur de performances et de vidéos au début des années 80, il commence à peindre en 1988, après un travail du tableau vivant mettant en scène le corps réel et sa représentation (corps présenté et re-présenté). Il enseigne à l’Institut Régional des Arts Visuels de la Martinique, à l’Ecole des Beaux Arts de la Réunion et comme intervenant dans diverses écoles des beaux- arts avant de créer sa propre structure, l’Atelier 115, à Paris. Son oeuvre s’imprègne des lieux où il séjourne : Paris, Rome, la Martinique, Marseille, la Réunion, Paris à nouveau… et se ramifie à travers l’emploi de nombreuses techniques (images immobiles ou en mouvement) : photographie, vidéo, film, peinture, sculpture, installation, estampe, vitrail, images numériques, internet, etc.
Ses œuvres appartiennent à de nombreuses collections publiques (Fracs, Bibliothèque Nationale etc.) et musées (Centre Georges Pompidou, Musée national d’Art moderne, musées de la carte à jouer, etc.).
Très vite remarqué par Catherine MILLET, il fait l’objet de plusieurs articles dans Artpress. D’autres critiques d’art s’intéressent à son
travail : Pierre CABANNE, Gilbert LASCAULT et surtout Pierre RESTANY avec qui il développe une relation intellectuelle privilégiée. En 1981, il est invité à la Biennale de Paris, en 1984 à la Biennale de Venise. Depuis, il est régulièrement présenté dans les principales foires d’art contemporain (Fiac, Los Angeles, ArtJonction, etc.) et travaille en permanence avec le Fonds de dotation Enseigne des Oudin.
Ses oeuvres appartiennent à de nombreuses collections publiques (Fracs, Bibliothèque Nationale etc.) et musées (Centre Georges Pompidou, Musée national d’Art moderne, musées de la carte à jouer, etc.).

Le corps présenté (réel?) ou représenté,
politique ou poétique,
l’espace et le temps comme autant de plans parallèles forment les constantes de son travail.

La collaboration avec Karine Saporta est pour lui l’occasion de donner un nouvel éclairage à son travail du tableau vivant, initié en 1980, et revisité depuis régulièrement en parallèle avec une pratique strictement picturale. La Mythologie grecque présente une série de peintures réalisées principalement entre 2017 et 2019. Les masques des tableaux vivants ont été réalisés entre 2012 et 2014. Ils trouvent ici une nouvelle vie dans ces « tableaux vivants grecs » que la chorégraphie de Karine Saporta fera danser. Ce travail sera présenté ce printemps au Fonds de dotation l’Enseigne des Oudin, 4 rue Martel, 75010 Paris les 10,11,17,18, 24 et 25 mars 2023 lors de la rétrospective de Thierry Cauwet.

Site officiel de Thierry Cauwet